Fête de la musique 2020 : son nouveau visageMusique 

Fête de la musique 2020 : son nouveau visage

La fête de la musique 2020 a été spéciale. Comme tous les autres événements, elle a dû se réinventer et prendre un nouveau visage. La raison ? L’omniprésence du coronavirus et les gestes barrières pour l’empêcher de se propager. Ainsi, la fashion week de Londres a été numérique.  La fête de la musique en France, elle,  a été tantôt numérique, tantôt un cri de demande de liberté et d’évasion, après des semaines de confinement. Cet article vous raconte ce qui s’est passé ici et là, y compris la position des officiels.  Cet événement qui s’est déroulé la nuit du 21 Juin 2020 a beaucoup fait parler de lui.

La fête de la musique, pour s’échapper de la réalité du coronavirus

La première facette du nouveau visage de la fête de la musique en 2020 est psychologique. En effet, elle est forte de sens car elle fut synonyme de liberté. Les faits sont là. Durant des mois, les gens ont été confinés chez eux. Pendant cette période, ils ont été privés de concerts. Le peu de place disponible dans les concerts drive-in n’est pas suffisant pour les amateurs de musique et d’évasion.

Aussi, cette fête de la musique 2020 est une bouffée d’oxygène. Pour certains, c’est même mieux qu’une sortie au grand air.  La joie nait du rassemblement, même sans se toucher. On est heureux de revoir des personnes, qui plus est, des personnes qui partagent la même passion. C’est l’occasion de se retrouver autour d’une valeur commune que le coronavirus a mise à mal.

La règlementation anti-attroupement et la fête de la musique 2020

La seconde facette du visage réinventé de la fête de la musique en 2020 est législative. Tous les ans, il s’agissait de concerts privés ici et là, payants ou gratuits. Il s’agissait aussi de concerts spontanés. Cette année, la règlementation a changé. Le Ministre de la Culture n’a eu de cesse de répéter que les attroupements étaient encore interdits. Aucun concert spontané sauf autorisation administrative préalable. Le maximum de 10 personnes dans les rues devait encore être respecté. Dans les endroits privés, comme les bars et les restaurants, la distanciation sociale d’un mètre est encore une règle d’or. La bonne exécution de cette règle est mise sous la responsabilité du propriétaire des lieux.

Les réalités de la nuit du 21 Juin 2020

La troisième facette de la réinvention de la fête de la musique est matérielle. La réalité de la nuit du 21 Juin 2020 n’est pas tout à fait la bonne expression de cette règle. On a constaté une multiplication des petits rassemblements et davantage d’initiatives privées. En effet, cafés et restaurants furent bondés. Des photos qui l’attestent ont fusé à travers divers réseaux sociaux, depuis Instagram jusqu’à Facebook. Les prestations spontanées fusaient de partout, à Paris ou dans les autres régions. A Paris, par exemple, le Pont neuf a été le théâtre de danses de rues improvisées. Divers groupes de musique ont envahi le Pont Marie. Au niveau du Pont Philippe, c’est surtout les rythmes latinos de la Salsa qui ont prédominé.

 La réinvention de la fête de la musique en 2020 en événement numérique n’a donc été que partielle. On a bien retrouvé un Jean-Michel Jarre sur VRrOOm, dans son concert virtuel dénommé « Alone Together ». On a aussi vu le chœur d’Angers Nantes donné un concert en ligne. Mis à part ceux-là, les rues ont toujours accueilli la fête de la musique 2020, avec un public masqué et plus ou moins distancié.

Pourquoi une fête de la musique en 2020 ?

Face à la pression du coronavirus, pourquoi les autorités n’ont-ils pas carrément interdit la fête de la musique en 2020 ? Tout d’abord, l’effort est dans le déconfinement progressif. L’interdire équivaut donc, en quelque sorte, à rebrousser chemin. Ce n’était pas idéal à la veille de la réouverture déclarée des cinémas.

Ensuite, une seconde raison tient de l’importance traditionnelle de la fête de la musique. Elle se tient précisément le 21 Juin, au moment du solstice d’été. Elle signifie donc le changement de saison, le renouveau et l’ouverture des saisons chaudes. Il faut dire que les Français ont en bien besoin. C’est un nouveau départ que l’on veut donner après la crise du coronavirus ; un nouveau souffle pour impulser la relance autant économique que sociale.

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