La musique du coronavirus d’après un chercheurMusique 

La musique du coronavirus d’après un chercheur

La musique du coronavirus dont on parle ici ne concerne pas les chansons qui sévissent à travers le monde pour lutter contre la pandémie. Elle ne porte pas non plus sur les diverses musiques qui bercent chaque foyer en cette période de confinement. Nous parlons bel et bien de la musique du coronavirus au sens propre, c’est-à-dire l’équivalent en sons et en notes de la configuration en protéines de ce virus. Car oui, les protéines du virus peuvent être traduites en mélodie, qui plus est, agréable à l’oreille paraît-il.

C’est quoi la musique du coronavirus d’après les scientifiques ?

Saviez-vous que la musique pouvait être traduite en équation et inversement ? C’est à peu près le même processus qui a lieu ici. Il s’agit de convertir la structure des protéines qui rentrent dans la composition du covid-19 en une suite de sons afin d’obtenir une mélodie. La musique du coronavirus est donc cet air que l’on obtient par retranscription de chacun de ces composants. Avec la fin d’iTunes, vous pourrez aisément l’écouter avec n’importe quelle autre application.

Le coronavirus se compose de trois chaines de protéines. Sa mélodie est donc une chanson avec trois notes entrelacées, caractérisée par de légers contretemps. Si vous avez déjà écouté l’œuvre de Bach intitulée « Variation Goldberg », vous vous rapprochez. On peut donc en déduire que la musique du coronavirus n’a rien d’un casse-oreille. Bien au contraire. D’après les chercheurs, c’est de là que vient tout le danger.

Qui a trouvé la musique du coronavirus ?

L’idée saugrenue mais au final efficace de transformer le coronavirus en une suite de notes nous vient directement de la prestigieuse MIT, l’université high-tech aux Etats-Unis. C’est un certain Markus Buehler qui en est à l’origine. Celui-ci est un développeur, spécialisé dans le domaine de l’intelligence artificielle. Son travail est justement de créer de nouvelles protéines en commençant par des sons. Cette fois-ci, il a donc fait l’inverse.

D’après lui, le coronavirus doit être étudié au plus vite pour trouver des solutions le plus rapidement possible. Une image prendrait trop de temps car il faudrait un microscope d’une grande puissance pour y parvenir. A la place de la vue, les scientifiques peuvent donc se servir de leur ouïe pour mieux comprendre le virus à l’origine de la pandémie.

Pourquoi avoir transcrit le coronavirus en notes ?

Vous savez ce que c’est que la musique du coronavirus et qui en est à l’origine. Ce que vous ignorez encore, c’est le pourquoi. On l’a déjà vaguement dit : il s’agit de comprendre le virus. D’après Markus Buehler, les chansons nous aident généralement à voir le monde d’un point de vue différent à chaque fois et à faire un petit pas de plus dans la compréhension de sa complexité. C’est exactement la même chose que l’on vise avec cette succession de notes sur le coronavirus. Lui et ses collègues essayent de comprendre l’approche qu’a le coronavirus vis-à-vis de son monde à lui.

Les sons sont donc, au final, un moyen d’avoir à disposition les informations stockées dans chaque molécule du virus.

Les résultats de l’écoute de la musique du coronavirus

L’étude a-t-elle porté ses fruits ? Est-ce qu’on a pu avancer dans la lutte contre la propagation du coronavirus grâce à sa musique ? La réponse est un « oui » exprimé avec fierté par le chercheur du MIT.

En effet, on a pu déduire par la musique agréable du coronavirus comment il infectait les cellules du corps. Comme la musique trompe facilement l’oreille par son côté berceur, le virus trompe lui aussi les cellules. C’est comme un cheval de Troie : déguisé pour passer inaperçue et être accueilli à bras ouverts. Pire encore : sa musique endort ceux qui l’écoutent si bien que le génome du virus est lui aussi capable d’endormir nos cellules. Il s’empare ainsi de la fabrication naturelle de protéines dans le corps pour y fabriquer des souches virales, à la place.

La musique du coronavirus a aussi permis d’isoler une de ses molécules, la protéine « spike ». En fait, c’est celle-ci qui permet au covid-19 d’entrer, de s’accrocher et de survivre dans les cellules humaines.

Par rapport à toutes les connaissances accumulées, l’objectif final sera donc de développer une nouvelle protéine vibrant au rythme du coronavirus, capable de se lier avec lui et d’entraver sa capacité à infecter. Markus Buehler pourra donc reprendre son travail d’origine : écrire une musique et concevoir les nouvelles protéines correspondantes afin d’annihiler les pouvoirs destructeurs du coronavirus.

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